Les banques en ligne connaissent un vif succès grâce à leurs offres très concurrentielles et pratiques. Parmi les leaders du marché, il y a ING Direct, Boursorama et Nickel. Elles constituent désormais de véritables menaces pour les banques de détail à l’instar de Société Générale. En effet, ces dernières sont obligées de réviser leurs offres pour résister à cette forte concurrence.
Une progression rapide des banques en ligne
Depuis 2012, les banques en ligne n’ont pas cessé d’attirer de nouveaux clients. Pour Boursorama, un des leaders du marché par exemple, le nombre de nouvelles recrues s’élevait à 1,5 million à la fin du premier semestre. Pour ING Direct il a atteint le million. Quant à Nickel, une marque de BNP Paribas, le nombre de clients a dépassé un million. Les offres des banques virtuelles continuent encore à séduire les jeunes, notamment ceux qui résident en zone urbaine.
Au cours des 18 derniers mois, le nombre de banques en ligne et mobiles est également en nette progression. Avec l’arrivée de ces nouveaux acteurs, on peut dire que les banques virtuelles sont en train d’accaparer une bonne part du marché. De leur côté, les clients sont de plus en plus attirés par les services bancaires en ligne. Plus de 62 % d’entre eux ont choisi de recourir à une banque sur Internet.
Une baisse de rentabilité pour les banques de détail
Selon une étude publiée le 8 octobre, la rentabilité des banques de détail françaises est en baisse. Pour information, ces dernières proposent des crédits et des produits de placements aux particuliers ainsi que PME. Quelle est la cause du problème ? A priori, les frais bancaires sont trop faibles puisqu’ils sont limités. Pourtant, les coûts d’exploitation des agences physiques ne cessent pas d’accroître. En outre, les revenus générés par les offres de crédit ont beaucoup régressé depuis 2016.
Comme solution, les banques de détail ont décidé de réduire le nombre de leurs agences. Leur objectif, c’est de faire baisser les coûts. En France, on a recensé 63 agences pour 100.000 habitants en 2007. En 2017, il ne restait plus que 57 agences pour 100.000 habitants. BNP Paribas prévoit encore de réduire de 9% son réseau d’ici à 2020. La Société Générale et LCL vont l’imiter. Le problème, c’est que cette solution n’a pas donné le résultat escompté. Pour la Société Générale, les coûts ont même augmenté, car l’entreprise a dû investir dans l’utilisation de nouvelles techniques d’information.
Une fin des banques de détail ?
Selon les analystes financiers, les banques de détail en France ne sont pas encore vouées à disparaître. Le pays dispose encore d’un réseau d’agences très dense comparé aux voisins européens comme l’Allemagne et l’Italie. Par ailleurs, il se trouve que les coûts pourront se stabiliser en 2020.
Même si le marché de la banque sur Internet est en pleine croissance, les établissements virtuels ne peuvent pas encore rivaliser avec les banques de détail sur différents points. A titre d’exemple, ils sont encore incapables de satisfaire les clients au niveau de la qualité du service clientèle et des offres de crédit.
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