Enceinte sans en avoir conscience, c’est le déni de grossesse.
Il s’agit d’un phénomène largement médiatisé depuis quelque temps. En France, environ 600 à 1 800 femmes par an vivent cette situation. Par rapport à ce sujet assez particulier, beaucoup de questions se posent : de quoi s’agit-il vraiment ? Quelles sont les causes ? Comment savoir si on fait un déni de grossesse ? Est-ce dangereux ? Toutes les réponses dans cet article.
De quoi s’agit-il ?
Qu’est-ce que le reniement de grossesse ? Cette interrogation revient fréquemment, surtout lorsque votre médecin vous l’annonce. De nombreuses femmes ne comprennent pas encore de quoi il s’agit vraiment. Par définition simple et clair, ce phénomène désigne le fait qu’une femme enceinte ne se rend pas compte de son état. D’autant plus que les symptômes de grossesse habituelle sont absents : le ventre ne s’arrondit pas, les règles sont encore présentes, pas de nausées ni prise de poids, etc.
Elle continue à vivre sa vie, à prendre ses pilules ou à faire du sport sans se douter de la présence d’un enfant dans son ventre. La raison principale qui fait qu’une femme ne sent pas qu’elle est enceinte, c’est que le bébé se développe et s’installe en haut de l’utérus.
Bon à savoir : Il existe deux cas possibles :
- Déni de grossesse partiel: c’est lorsque la femme apprend la nouvelle vers le 6e, 7e ou 8e mois.
- Déni de grossesse total: elle découvre sa grossesse au moment de l’accouchement. Une situation très surprenante !
Comment le détecter ?
Y a-t-il des signes qui permettent de détecter un déni de grossesse ? Dans la plupart des cas, il n’y a aucun symptôme qui peut indiquer la présence de ce phénomène chez une femme. Il est possible d’avoir des seins un peu plus tendus et une petite prise de poids, mais on peut toujours penser qu’il s’agit d’un changement passager. De plus, il est tout à fait probable d’avoir des saignements (souvent confondus avec les règles) pendant les premiers mois. Les règles moins abondantes ou de couleur brune peuvent toutefois être des signes alarmants. Dans cette situation, il faut consulter et faire un test.
Par ailleurs, tous les symptômes de grossesse apparaissent au moment où la femme apprend la nouvelle. C’est notamment le cas du déni de grossesse partiel. Le corps change très rapidement : le bébé prend sa position normale, le ventre s’arrondit, une prise de poids rapide est constatée sans oublier une certaine tension au niveau des seins. Tout ça en un temps record !
Bon à savoir : Toutefois, il ne faut pas confondre le déni de grossesse avec la grossesse nerveuse. Ce sont deux cas très différents, voire contraires. À force de vouloir tomber enceinte, les symptômes de grossesse commencent à apparaître, pourtant ce n’est pas le cas : il s’agit d’une grossesse nerveuse.
Quelles sont les causes possibles ?
Plusieurs études ont été faites à ce sujet. Les chercheurs ne connaissent pas encore l’origine exacte de ce phénomène particulier. Selon les experts, ce fait est souvent lié à une situation émotionnelle ou sociale éprouvante. En effet, quelques facteurs peuvent être à l’origine du déni de grossesse, à savoir :
- La peur du changement,
- Le trouble d’adaptation,
- Les conflits non résolus,
- Les éventuels problèmes du passé,
- Une souffrance psychologique,
- Les pressions exercées par l’entourage, etc.
Face à ces conflits, le corps de la femme ignore complètement son état. Certains médecins ont même classifié le déni de grossesse comme étant un trouble psychiatrique.
Cependant, il faut savoir que le déni de grossesse n’est pas forcement lié à une difficulté personnelle. Tout simplement, il est possible que la femme ne soit pas l’écoute de son corps. À titre d’exemple, elle ne fait pas attention aux couleurs de ses règles. Ou encore, elle prend des pilules et ne vérifie plus son cycle menstruel.
Qui est concerné ?
Certaines personnes pensent que les jeunes filles sont les plus concernées par ce phénomène. C’est une idée totalement fausse ! Au contraire, dans la plupart des cas, ce sont les femmes qui ont déjà des enfants qui vivent un déni. Ce qui explique que l’origine de ce type de problème n’est pas forcement lié au fait que les adolescentes ne connaissent pas leurs corps. Les femmes de tout âge peuvent vivre un déni de grossesse.
D’autres chercheurs pensent aussi que les personnes de sexe féminin qui sont en détresse, en manque d’éducation et qui vivent dans des situations défavorisées sont les principales victimes. Encore une fois, ce phénomène peut concerner toutes les femmes : quel que soit leur situation, leur classe sociale ou encore leur niveau intellectuel. D’ailleurs, ces idées reçues totalement fausses se présentent souvent comme des obstacles à la politique de prévention.
Le déni de grossesse et la pilule contraceptive
Est-il probable d’avoir un déni de grossesse en prenant la pilule ? Beaucoup de femmes se posent toujours cette question. Tout d’abord, il faut savoir que les pilules sont efficaces à 99 %. Ce qui explique qu’il y a 1 % de possibilité de se retrouver enceinte. Et cela peut entrainer un déni de grossesse. De ce fait, il y a une autre interrogation : quels sont les facteurs qui peuvent compromettre la praticité d’une pilule, ou encore qu’est-ce qui permet à cette forme de contraception d’être efficace ?
- La prescription d’une pilule non adaptée : chaque femme est différente, une méthode de contraception inadéquate peut entrainer un déni de grossesse ;
- La prise non régulière : les hormones contenues dans les pilules sont efficaces entre 24 à 30 heures, donc il faut assurer une prise continue si vous ne souhaitez pas avoir un bébé ;
- Certains médicaments peuvent entrainer un échec contraceptif.
Pour éviter le déni de grossesse, il faut respecter les consignes de votre médecin par rapport à votre méthode de contraception. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre gynécologue.
Que disent les résultats des tests ?
De nos jours, l’achat d’un test de grossesse se fait facilement. On peut s’en procurer dans une pharmacie, une grande surface et même sur internet. Si le produit en question comporte la mention CE, les résultats donnés seront fiables à 99 %. Dans le cas d’une grossesse de déni, est-il possible d’avoir un résultat négatif ? La réponse est oui. Cela peut arriver ! Vous avez fait un test urinaire et le résultat semble ne pas indiquer une grossesse en cours alors que c’est le cas. Mais pourquoi cela ?
Voici quelques facteurs qui peuvent être à l’origine de ce faux résultat. Si vous avez fait le test trop tôt, le taux d’hormone bêta HCG n’est pas encore détecté dans l’urine. Les mauvaises utilisations peuvent également vous donner un test erroné. De ce fait, il est très important de bien lire le mode d’emploi. Il est préférable de le passer avec les premières urines du matin.
Il se peut aussi que le test que vous avez utilisé soit périmé. Il faut bien vérifier la date pour éviter cela. Même si le résultat est négatif et que les différents symptômes de grossesse ne sont pas présents, le développement du fœtus continue. Pour éviter les mauvaises surprises, il est préférable de refaire le test ou encore opter pour une solution plus fiable : la prise de sang.
Pour confirmer une grossesse, certaines femmes optent pour cette solution en particulier. Tout type de grossesse est détectable par cette méthode. En effet, un test sanguin permet de déceler le taux d’hormone bêta-HCG. À savoir que l’hormone de gestation est très élevée entre le 2e et le 4e mois : elle est très présente dans l’urine, mais surtout dans le sang. De ce fait, si vous effectuez ce test au moins 10 jours après un rapport sexuel, la présence de HCG peut être détectée. Le résultat est 100 % fiable.
Quels en sont les impacts ?
Porter un fœtus sans en avoir conscience engendre des conséquences assez graves pour la mère et son bébé.
- Impact sur la santé : la grossesse et l’accouchement font partie des moments les plus importants de la vie d’une femme. Que ce soit pour elle-même ou pour l’enfant à naître, un suivi médical est très important. Malheureusement, le premier risque d’un déni de grossesse est l’absence des soins. La maman, n’est pas au courant qu’elle attend un enfant, continue de vivre sa vie sans se douter de rien. Elle peut même aller jusqu’à prendre des médicaments que le bébé ne supporte pas ou encore, boire de l’alcool. Par manque de soin, le déni de grossesse peut compromettre le développement normal du fœtus.
- Accouchement risqué et inattendu : seule à la maison, dans un endroit public, en pleins embouteillages… la future maman peut accoucher à tout moment et à tout endroit. Une situation très risquée aussi bien pour le bébé que pour la femme : le premier peut par exemple s’étouffer et sa mère peut avoir une hémorragie si la situation n’est pas prise en main rapidement.
- Souffrance psychologique : les conséquences psychologiques engendrées par cette situation sont souvent très lourdes pour les femmes. Elles culpabilisent, le regard de leur entourage peut devenir négatif à son propos, elle peut avoir peur du changement. Cela peut même conduire à être méfiante vis-à-vis des engagements. Principalement pour les adolescentes, elles ne sont pas encore prêtes pour une vie de maman.
Dans le cas ou le déni de grossesse est partiel, c’est-à-dire que vous avez appris la nouvelle quelque temps avant le jour de votre accouchement, il est conseillé de vous rendre auprès de votre gynécologue pour bénéficier des conseils et des suivis nécessaires.
SOS déni de grossesse
Avoir un bébé sans y être préparée est une situation très difficile à vivre. Heureusement, il existe une association qui peut vous apporter du soutien, étape par étape, durant votre grossesse. Il s’agit de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse (AFRDG). L’existence de cette association est une aide précieuse pour les femmes vivant une telle situation. Les membres apportent leur assistance sur tous les plans : médical, professionnel, éducatif, social, et surtout, le partage d’expérience, les conseils venant des médecins et le soutien moral.
Déni de grossesse : complémentaire santé pour les femmes enceintes
Souscrire à une mutuelle est très bénéfique surtout lorsqu’on est enceinte. Au cours de votre grossesse, vous pouvez bénéficier d’une indemnité de soins particuliers. Pour bien préparer votre séjour à la maternité, avoir une réduction sur les frais d’hospitalisation est particulièrement avantageux. D’autant plus que vous ne savez pas encore le délai de votre séjour.
Il faut aussi prendre en compte que la Sécurité sociale ne prend pas en charge les dépassements d’honoraires. C’est votre mutuelle qui s’en occupe. Cette dernière prend en main les dépenses liées aux soins pendant la grossesse, notamment pour les frais de consultation auprès des spécialistes (gynécologue, anesthésiste, d’une sage-femme…).
Pour pouvoir bénéficier de tous ces avantages, une femme enceinte doit faire une déclaration de grossesse auprès de la caisse d’Assurance maladie. Il est préférable de faire la déclaration dans les trois premiers mois. Parmi les avantages que vous pouvez obtenir, on peut citer :
- La prise en charge des examens obligatoires en leur intégralité par l’assurance maladie,
- Le remboursement partiel à 70 % des deux premières échographies.
Mais ce n’est pas tout, après votre accouchement, vous pouvez également intégrer votre bébé dans votre contrat de mutuelle. Ainsi, les soins pédiatriques et les suivis vous seront aussi remboursés.
Conseils de prévention
À travers cet article, vous avez pu avoir une idée de ce que c’est vraiment un déni de grossesse. Les signes sont difficiles à détecter. De ce fait, pour prévenir le risque, chaque femme doit prendre certaines mesures :
- Il faut toujours être à l’écoute de votre corps,
- Il faut accorder une attention à tous types de sensations,
- Il ne faut pas se focaliser sur les symptômes de grossesse traditionnelle,
- Il ne faut pas se fier aux idées reçues.
Dans tous les cas, se rendre auprès d’un médecin spécialiste est la meilleure option. D’autant plus que chaque femme est différente, en cas de doute, il faut toujours consulter. Les médecins sont en parfaite mesure de vous donner des conseils personnalisés suivant votre situation et votre besoin.
Quels sont les symptômes ?
Il est légitime pour une femme de se poser la question et d’avoir du mal à un déni de grossesse. Étant donné que la femme n’observe pas l’arrêt de ses menstruations et ne ressens pas les effets dés désagréables de la grossesse (comme la nausée ou la prise de poids) lors d’un déni, comment faire pour le reconnaitre ? Il est également impossible de le voir car le bébé se développe en toute discrétion dans le ventre de la future maman. Je vous recommande la lecture de cette page qui donne de très bons conseils sur le déni de grossesse : déni de grossesse symptômes.
Pour être rapidement fixée, le plus simple est d’effectuer des analyses urinaires si vous avez le moindre doute. Ces dernières sont les seules analyses pouvant révéler avec certitude un déni de grossesse.
Attention cependant à ne pas faire analyses pour rien… il est par conséquent hors de question d’avoir recours à des tests chaque mois. Il est important de bien apprendre à écouter son corps et sa sexualité, de se renseigner sur le déni de grossesse afin de pouvoir déceler le moindre symptôme.
Angelle
avril 3, 2020Bonjour, peut-on m’aider ?
Je sais pas si c’est normal… D’habitude quand je vais être indisposé j’ai toujours une prévenance de mon corps… Sa fais deux mois que j’ai plus ces prévenances… 😅
Normalement voilà comment sont mes règles (douloureuse et insupportable, j’ai un très gros flux (ma gynéco a utilisé le terme de flux presque émoragique) et elles durent normalement entre 10 et 15 jours….
Mais depuis février elles sont pas comme ça…. Et j’ai ressenti des choses que j’ai jamais eu….
Déjà en février 2020 elles ont été plutôt courte et indolore, en mars j’ai eu une semaine de retard (elles ont jamais été en retard, toujours a date) et elles ont durée que seulement deux jours et demi…. Et la actuellement j’ai des douleurs dans la poitrine et elle commence a être un peu gonflé (mon conjoint m’a fais la remarque que j’ai pris de la poitrine et je confirme car mes soutien gorge me sont trop petits 😭), j’ai vomis plusieurs fois les deux premiers jours (ce qui met jamais arrivé), j’ai comme des insomnies (du mal à dormir, je bouge, je n’arrive pas a trouver ma position), actuellement je suis au troisième jours de règle j’ai encore envie de vomir j’ai des douleurs légère au ventre, j’urine beaucoup trop (d’habitude j’y vais que 4 fois par jours) et aussi le flux est vraiment léger par rapport à d’habitude… Et je sais pas si faut que je le dise, mais j’ai des saut d’humeur je vais être contente puis deux secondes après j’ai comme une envie de pleurer…..😱😱😱😱
Est-ce que c’est normal ?? Devrais-je aller consulter une gynécologue?
Ars Mel
octobre 23, 2020Bonsoir.. je suis inquiète
Je n’ai pas eu mes règles depuis fin aout début septembre le jour où je devais avoir avec mes règles j’étais avec un homme il s’est frotté à l’entrée de mon vagin et depuis je n’ai pas eu mes règles je me dis peut être que c’est un choc … j’ai fais un test grossesse négatif et un test sanguin le 17 octobre négatif aussi..
J’ai peur de faire un déni de grossesse… vraiment peur que dois je faire j’ai toujours pas mes règles ?
Et pour voir ma gynécologue c’est dans longtemps