Fût-il un temps, lorsque l’on souhaitait se faire plaisir et transformer son salon en mini-cinéma, le choix était relativement simple : un écran avec la plus grande diagonale et la meilleure définition du moment, associé à un ampli et son kit d’enceintes: un ensemble 2.1, 3.1, 5.1 ou même jusqu’à 7.1 pour les plus passionnés.
Puis est arrivée la barre de son. Snobée à ses débuts, elle a commencé à progressivement convaincre une foule de plus en plus nombreuse par la démonstration de ses vertus : compacte, facile à installer, bien dessinée, parfois sans-fil, connectée en Bluetooth… Si bien qu’aujourd’hui, c’est le home-cinéma qui fait office d’outsider. Un système pour les puristes rétrogrades ? Voyons ça en détail.
La qualité du son
Ce point me semble être celui par lequel il faut commencer. En effet, c’est le critère de jugement numéro un pour tout appareil audio. D’une façon globale, les barres de son arrivent à fournir une fidélité de son assez proche de celle des home-cinéma. On ne peut pas dire que pour un budget équivalent, une barre de son soit meilleure qu’un home-cinéma ou inversement.
Les barres de son se trouvent avec ou sans caisson de graves. Il est quand même conseillé de prendre un caisson car la barre ne couvre pas très bien ces fréquences seule.
La spatialisation du son
Sûrement le kit 5.1 ou 7.1 l’emporte haut la main…
…attendez, pas si vite. Les barres de son haut de gamme, notamment chez Yamaha, se vantent de faire du son 7.1 à partir d’une barre de son, en utilisant leur savoir-faire acoustique. Si leurs barres de son sont utilisées dans une pièce relativement rectangulaire, elles arrivent à spatialiser le son par rebond sur les murs. Certes, l’effet ressenti n’arrive pas au niveau d’un vrai kit avec les enceintes disposées aux coins de la pièce, mais ça pallie au plus gros point faible des barres de son. Ces systèmes ne sont cependant pas donnés. Le home-cinéma garde donc quand même l’avantage.
La facilité d’installation
J’en ai touché deux mots en introduction, en classant la facilité d’installation dans les points forts de la barre de son, mais très honnêtement, le branchement de ces deux types de systèmes est quasiment identique, surtout si la barre est munie d’un caisson de basses indépendant. Quiconque sait brancher l’un saura brancher l’autre. La seule nuance réside dans le fait de pouvoir plus difficilement cacher les fils des voies arrières.
Pour lutter contre ce dernier point, les fabricants ont mis au point les kits avec voies arrières sans-fil. Il suffit d’avoir une prise d’alimentation à proximité de chaque enceinte arrière et les voies se connectent avec le signal de manière très simple. Pas d’avantage particulier pour la barre de son donc.
La super-connectivité
Débarquées dans un marché moderne, les barres de son ont très vite adopté le Bluetooth pour la diffusion de contenu, même téléviseur éteint, ainsi que la Near Field Communication (NFC) qui permet d’appairer les appareils mobiles avec une facilité déconcertante.
Les home-cinéma ont embrayé le pas, mais le format des amplificateurs, généralement conçus pour se glisser dans un empilement « Lecteur Blu-ray / Ampli / Box », ne permettent pas l’accès facile à une puce NFC. La barre, quant à elle, posée sur un meuble TV, incite naturellement à s’en rapprocher pour poser son mobile dessus. Le home-cinéma ne peut pas lutter ici.
Pour toutes les connections filaires classiques, il n’y a pas de différence notable, si ce n’est que les amplis de home-cinéma ont en moyenne tendance proposer un plus grand nombre de ports Hdmi.
Le look
Bien qu’installés depuis longtemps dans nos salons, les home-cinémas ont longtemps gardé un style classique, peu évocateur, avec encore pour certains fabricants du bois pour les enceintes. Ce dernier a ses qualités en termes phonique, mais un peu difficile à concilier avec des formes élégantes. Les barres de son, quasiment intégralement en plastique, ont donc très vite exploré des voies de design plus osées. Sachant que ces produits viennent des mêmes marques, il est logique que le design soit aujourd’hui assez uniformisé entre l’un ou l’autre type d’appareil.
Le bilan
Si le home-cinéma n’a pas complètement disparu, c’est bien qu’il subsiste une niche que la barre de son ne peut pas combler. Pour une vraie spatialisation du son, il reste imbattable. Tant pis pour les quelques fonctions gadget qui ne sont pas encore massivement répandues. La qualité sonore est comparable, tout dépend finalement du budget pour les deux types de système.
Finalement, il existe peut-être une solution qui allie le meilleur de ces deux mondes. Il s’agit de systèmes sans-fil évolutifs comme le proposent Sonos, dans lesquels on peut associer une barre de son et deux voies arrières sans-fil. Encore relativement peu présente sur le marché, cette architecture a de quoi séduire les partisans des home-cinémas ET des barres de son.
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