Début juin 2019, les aéroports de Roissy et Orly ont reçu des courriers annonçant des attentats à l’explosif au sein même de leurs installations. Difficile de dire si ces menaces sont à prendre réellement au sérieux, cela étant le niveau d’alerte du plan Vigipirate reste toujours en « sécurité renforcée risque d’attentat ». Du fait de leur fréquentation et des flux de marchandises dont ils font l’objet, les aéroports demeurent des endroits particulièrement sensibles, à ce titre ils font l’objet d’une surveillance constante.
Des contrôles de passagers jusqu’aux bâtiments
Parmi les missions accomplies par les spécialistes de la sûreté aéroportuaire au sein des aéroports français, on compte l’indispensable contrôle des personnes. L’inspection-filtrage des passagers implique entre autres les palpations de sûreté, l’utilisation d’équipements de détection de métaux et de détection de traces d’explosifs ainsi que le recours aux scanners de sûreté. Ce sont ensuite les inspections-filtrages des bagages de cabine et de soute, mis en oeuvre grâce aux équipements d’imagerie radioscopique, à ceux de détection d’explosifs ainsi qu’aux fouilles manuelles.
Des professionnels qualifiés se chargent du contrôle des accès, des bâtiments et véhicules sur les installations aéroportuaires. Un travail rigoureux qui requiert notamment l’organisation de rondes véhicules ou piétonnes et la surveillance dans le cadre du contrôle des clôtures ou de bâtiments dits sensibles. On voit également des contrôles d’accès biométriques dans les zones sensibles. Les experts de la sûreté aéroportuaire prêtent une attention toute particulière au fret, au courrier et aux aéronefs. Ils font là aussi appel à différents outils, comme les équipements d’imagerie radioscopique et ceux de détection des traces d’explosifs.
La cynotechnie
Cependant, les agents de sûreté ne seraient sans doute pas aussi efficaces sans leur expertise cynotechnique. Chaque équipe est composée d’un conducteur et son animal, un chien qui a fait l’objet à minima de 60 heures de formation continue chaque année, comprenant des entraînements sur des explosifs réels. Leur relation et leur savoir-faire leur permettent d’intervenir dans des environnements aux caractéristiques très contrastées et de renifler la présence de nombreux produits (stupéfiants, explosifs, etc.).
En effet, ces équipes cynotechniques certifiées sont susceptibles d’évoluer quelles que soient les nuisances sonores, la fréquentation, les odeurs dans les locaux et peuvent exercer leurs compétences dans des zones à faible luminosité. Elles ont l’avantage de pouvoir être mobilisées dans la poursuite de toutes les opérations que nous avons évoquées à savoir le contrôle des personnes, des accès, des bâtiments, des véhicules ainsi que la surveillance du fret / courrier.
Quid des technologies d’avenir ?
Les aéroports effectuent une veille sur les dispositifs innovants pouvant leur permettre de renforcer la sécurité, tout en favorisant une fluidité accrue de franchissement des frontières. On pense par exemple au scanner de reconnaissance faciale déjà déployé sur certains sites, qui permet de justifier rapidement de l’identité du passager lors du contrôle des passeports. Il s’agit plus précisément d’un système ayant la faculté d’identifier et de repérer des visages d’individus en marche, y compris des groupes de personnes.
Parmi les systèmes sophistiqués qui constituent sans doute l’avenir de la sûreté aéroportuaire, on peut noter les tunnels électroniques, dont les rôles sont de scanner intégralement le corps, détecter les éventuelles traces d’explosifs sur les chaussures ou encore vérifier la concordance éventuelle avec une photo répertoriée dans les fichiers antiterroristes.
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