Il peut arriver que les pieds se déforment et provoquent une douleur ou une gêne lors de la marche, entre autres à cause d’un problème héréditaire ou d’un déséquilibre dans la posture. Dans certains cas, des cors et des durillons peuvent même apparaître, rendant encore plus difficiles les mouvements. Pour éviter tous ces désagréments et des conséquences plus graves telles que l’usure des articulations du pied, de la cheville, du genou, l’utilisation d’une semelle orthopédique est hautement recommandée. Cet accessoire permet de corriger les déformations du pied et de le soulager. Découvrons successivement son évolution et ses particularités, les différents modèles existants, tous les cas nécessitant son utilisation et ses effets positifs sur les pieds.
Dans quels cas utiliser des semelles orthopédiques ?
Les semelles orthopédiques peuvent être utilisées en cas de pied plat valgus, de pied creux, de pied étalé et de pied plat. Il faut savoir que ces déformations peuvent conduire à des problèmes de genou et à d’autres troubles à la longue si on ne les traite pas, entre autres à la formation d’une épine calcanéenne douloureuse et à des problèmes de dos.
Le pied plat valgus se caractérise par un affaissement de la voûte plantaire. L’arche longitudinale du pied s’aplatit, ce qui fait tourner les chevilles vers l’intérieur et ressortir la malléole. Pour corriger ce type de déformation, on utilise généralement la semelle orthopédique pour pied plat valgus. Il est à noter que le pied plat valgus est dû, dans la majorité des cas, à une faiblesse des muscles ayant pour rôle de supporter la voûte plantaire. Cette faiblesse musculaire résulte souvent d’un manque d’activité physique et de la position statique des pieds dans les chaussures, et peut toucher aussi bien les jeunes que les adultes.
Le pied creux se caractérise par un creusement excessif de la voûte plantaire, conférant au pied un aspect cambré. Généralement congénitale, cette déformation peut être également due à un affaiblissement des muscles du pied et des ligaments, ou encore à une lésion nerveuse des muscles du pied.
Le pied étalé, quant à lui, se caractérise par l’affaissement de la voûte plantaire transversale et l’élargissement de l’avant-pied. Cette déformation est due à l’élargissement de l’os du métatarse et provoque des douleurs en cas de forte sollicitation des pieds. Le port prolongé de chaussures à talons en est généralement la cause, ainsi que l’affaiblissement du tissu conjonctif. L’avant-pied est très sollicité avec les chaussures à talons, ce qui favorise son élargissement. Les muscles du pied s’affaiblissent et la voûte plantaire transversale s’affaisse, provoquant la déformation.
La semelle orthopédique utilisée diffère selon le cas (pied creux, pied plat valgus, pied étalé ou pied plat) et en fonction de chaque personne.
Les différents types de semelles orthopédiques
On distingue généralement deux types de semelles orthopédiques, à savoir les semelles en mousse et les semelles classiques. Elles diffèrent au niveau de leur conception et de leur utilisation. Fabriqués sur mesure à partir de l’empreinte du pied, les modèles en mousse sont destinés à corriger les problèmes de déformations et permettre de diminuer les chocs. Épais, ils sont surtout adaptés aux chaussures de sport qu’aux chaussures de ville.
Les modèles classiques, en revanche, sont destinés à soulager les douleurs provoquées par un appui inégal. Ils sont plus pratiques que les semelles en mousse, car ils sont moins épais que ces dernières. Ils prennent ainsi peu de place et peuvent donc être utilisés dans des chaussures de ville. Notons que ces deux types de semelles sont lavables.
Quels sont les effets de la semelle orthopédique ?
Elles permettent de corriger les déformations et de soulager les douleurs. Elles permettent de réduire les chocs durant l’exercice d’une activité physique ou lors de la marche, mais aussi d’apporter un soutien efficace aux pieds creux ou plats.
Par ailleurs, l’appui du corps sur les pieds est mieux réparti avec l’utilisation de cet accessoire, diminuant grandement la douleur. Pour ceux dont le pied tourne vers l’extérieur ou l’intérieur, la semelle orthopédique leur permet de marcher en toute aisance et de gagner en équilibre.
À noter qu’il n’y a pas de modèles standards. Les semelles orthopédiques sont fabriquées sur mesure, en fonction des pieds du patient. Le pédicure-podologue réalise un examen clinique et un examen de posturologie avant de prendre l’empreinte de pied de ce dernier et de fabriquer la semelle adaptée. Le coût de cet accessoire se situe entre 80 et 300 €, selon son matériau de fabrication et sa technicité. Une partie de ce coût peut être remboursée par la Sécurité sociale si la semelle a été réalisée sur prescription médicale.
À titre d’information, hormis l’utilisation de semelles orthopédiques, il est recommandé de traiter les causes des troubles en suivant par exemple des séances de kinésithérapie. Pour éviter qu’ils ne s’aggravent, on peut également effectuer des exercices de renforcement musculaire, de motricité et de coordination (proprioception).
L’évolution de la semelle orthopédique
La conception des semelles orthopédiques a beaucoup évolué au fil du temps, parallèlement à l’évolution de la science en biomécanique humaine et à celle des matériaux. Les premiers modèles étaient formés d’arches rigides qui bloquaient complètement le pied dans une position statique. En liège ou en acier, ces arches étaient conçues pour maintenir le pied dans une position de correction esthétique, à l’instar du plâtre. Les premières semelles orthopédiques ont été élaborées dans un concept statique et passif.
C’est dans les années 70 que le concept semi-passif a vu le jour, avec le développement de la biomécanique du pied en dynamique. Les semelles ne bloquaient plus totalement le pied. Les professionnels de la santé se sont en effet rendu compte que les arches des pieds sont à la fois rigides et souples. Les semelles orthopédiques, appelées également semelles fonctionnelles, semelles semi-passives ou orthèses, ont alors été conçues avec des arches moins hautes et avec une correction du talon en rotation.
Les semelles orthopédiques actives ont fait leur apparition vers les années 2000, avec l’évolution des machines industrielles et l’utilisation du carbonésate, un matériau à la fois rigide et élastique. Ce type de semelle est également appelé activateur plantaire.
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