Ça y est ! Après pas moins de 9 années d’études, vous avez enfin votre diplôme d’État de docteur en médecine en poche. Et comme de nombreux jeunes médecins, vous aimeriez vous installer en libéral, mais par peur de l’échec économique, vous hésitez à sauter le pas. Pour vous aider à vous décider, découvrez dans cet article les démarches indispensables pour exercer en tant que médecin libéral ainsi que les précautions nécessaires pour s’assurer des revenus réguliers, stables et suffisants.
Les démarches personnelles pour installer son cabinet
Bien choisir son lieu d’installation
Le choix de votre lieu d’installation doit faire l’objet d’une étude sérieuse au préalable, car il en dépend de la réussite économique de votre activité. Privilégiez les lieux qui vous permettent d’avoir une visibilité optimale et par conséquent d’attirer rapidement la patientèle. Rappelez-vous qu’en tant que médecin libéral, vous serez rémunéré à l’acte. Plus vous aurez de patients donc, plus vous gagnerez de l’argent.
Ainsi, pour trouver la bonne adresse, il est recommandé de réaliser une étude de marché dans la ville où vous souhaitez vous installer. Cette démarche est primordiale, car elle vous permet d’avoir une meilleure compréhension du fonctionnement du secteur de la santé de la ville en question. Dans ce cadre, vous devrez procéder à l’identification des cabinets libéraux déjà installés, des cliniques, des hôpitaux, des pharmacies et des laboratoires d’analyses médicales. Et ce, dans le but de récolter le plus d’informations sur toutes les structures qui peuvent prendre en charge les patients.
Aussi, il faut vous renseigner sur le zonage, c’est-à-dire le niveau d’activité libérale dans le secteur de la santé. On distingue 5 types de zonage : très sous dotée, sous dotée, intermédiaire, très dotée et sur dotée. Une zone est dite sur dotée lorsque de nombreux médecins libéraux y exercent. A contrario, une zone est sous dotée lorsqu’elle ne compte que peu de médecins libéraux. En choisissant de vous installer dans les zones sous dotées, vous pouvez bénéficier d’une aide financière de la part de l’Assurance Maladie durant vos premières années d’exercice.
Se faire connaître dans son lieu d’installation
Une fois le lieu d’installation choisi, vous devez vous faire connaître et diffuser l’adresse de votre cabinet pour attirer la patientèle. Pour ce faire, il est vivement conseillé de :
- Choisir minutieusement la plaque de votre cabinet. Vous pouvez par exemple choisir le plexiglass pour votre plaque professionnelle et l’afficher à un endroit stratégique bien visible. Assurez-vous que la plaque respecte les normes imposées par l’Ordre de médecins.
- Encourager les recommandations par vos premiers patients. Et pour cause, le bouche-à-oreille est une publicité redoutable.
- Se présenter aux pharmacies, aux laboratoires d’analyse ainsi que tout autre établissement de santé et leur faire savoir que vous êtes nouvellement installé en ville. Ces derniers pourront vous recommander auprès de leurs patientèles.
- Laisser une carte de visite avec une adresse précise de votre cabinet dans les endroits où vous passer : café, restaurant, bibliothèque…
- S’inscrire dans les annuaires pour que les patients vous trouvent rapidement et facilement en cas de besoin.
- Publier dans le journal local pour faire part de l’ouverture de votre cabinet.
- Se créer un site internet pour élargir au maximum votre visibilité.
- Enregistrer sur votre téléphone un message vocal clair et professionnel informant vos patients de vos horaires d’ouverture et de l’existence de votre site internet pour de plus amples informations.
Les démarches administratives obligatoires
Pour exercer en tant que médecin libéral conformément à la loi française, vous êtes tenu d’effectuer un certain nombre de démarches administratives.
L’inscription au Tableau de l’Ordre
Avant de vous installer, vous devez vous inscrire au Tableau de l’Ordre national des médecins. Dans cette optique, vous devez prendre contact avec le conseil départemental de l’Ordre des médecins de votre ville qui vous fournira la liste des pièces justificatives et les documents requis pour votre inscription. Vous devez également lui demander de renseigner les contrats – contrat de bail professionnel, contrat clinique privée, association…) que vous avez conclu dans le cadre de votre installation.
Une fois que vous serez inscrit au Tableau, votre diplôme sera enregistré et vous recevrez une attestation d’inscription ainsi que la carte d’identité professionnelle (CPS) électronique. Cette dernière est renouvelée automatiquement à expiration ou lorsque vous déclarez un changement de situation professionnelle à l’Ordre.
L’enregistrement auprès de l’Assurance Maladie
Vous êtes également soumis à l’obligation de contacter l’Assurance Maladie afin d’enregistrer votre exercice libéral. Dématérialisée, cette démarche s’effectue sur le site de l’Assurance Maladie où vous devrez déposer votre dossier et prendre rendez-vous avec un conseiller.
Une convention négociée entre l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) et les syndicats représentatifs des médecins régit vos relations avec l’Assurance Maladie. Cette convention permet notamment à vos patients de profiter du remboursement partiel ou total de vos honoraires. Elle vous impose par ailleurs quelques réglementations.
L’immatriculation auprès de l’URSSAF
Pour exercer légalement en tant que médecin libéral, vous devez déclarer votre activité auprès de l’URSSAF (Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales). Il s’agit du CFE (Centre de Formalités des Entreprises) des professions libérales. La déclaration doit être effectuée sous 8 jours après le premier jour d’activité.
L’affiliation à la Carmf
C’est une obligation qui concerne tous les médecins libéraux, qu’ils exercent à temps partiel ou parallèlement à une activité salariée. Cette affiliation auprès de la Carmf (Caisse autonome de retraite des médecins de France doit se faire dans le mois qui suit le début de l’activité).
La caisse d’allocation familiale
En tant que médecin libéral, vous pouvez prétendre aux mêmes droits qu’un médecin salarié en termes de prestations proposées par la CAF (caisse d’allocations familiales). Pour en bénéficier, adressez-vous à la CAF de la ville où vous êtes installée.
La souscription à une assurance responsabilité civile professionnelle
Le Code de la santé publique vous soumet également à l’obligation de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle pour vous couvrir en cas de sinistres survenant dans le cadre de l’exercice de votre activité. Par ailleurs, vous êtes aussi tenu de souscrire à une assurance pour la responsabilité des locaux où vous exercez votre activité.
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